La loi du coeur…
Donner et recevoir
Les êtres qui nous entourent, famille, amis, pour ne citer que les proches, ont parfois besoin de nous. Leur pudeur et leur discrétion peuvent les empêcher de le laisser paraître, mais en nous appliquant à les connaître, cela devient perceptible. Si l’on s’émeut un tant soit peu, l’on se propose pour leur venir en aide en leur apportant notre soutien affectif et matériel, toujours dans la mesure de nos capacités et dans le but de les satisfaire.
Il n’est pas facile de donner. Ce n’est pas toujours un geste naturel, spontané. Cela demande de la disponibilité et du discernement pour saisir les appels à l’aide qui ne sont pas exprimés clairement. De la même façon que nous-mêmes hésitons parfois à demander de l’aide.
Donner se doit d’être gratuit, totalement désintéressé et sans attendre la réciprocité qui peut venir d’elle-même sans qu’elle ait été sous-entendue. Ne pas donner pour satisfaire son ego. Ne pas quantifier ce que l’on donne. La seule valeur de ce don est de le faire d’une façon délicate, non ostentatoire, afin de ne pas mettre dans l’embarras celui à qui il est destiné, car recevoir est plus difficile que donner.
Si toutefois un échange s’instaure, alors il concourt à créer des liens prolifiques qui renforcent l’affection, l’amitié, l’empathie.
Selon la loi qui définit que « le cœur régit tout », donnons de tout notre cœur.
Je conclurai en citant cette phrase de Victor Hugo : « L’esprit s’enrichit de ce qu’il reçoit, le cœur de ce qu’il donne ».
Maya Rochette
Portrait de Maya…
» Je n’y arriverai jamais …
Combien de fois n’a-t-on pas prononcé ces mots à divers moments de notre vie, que ce soit par simple découragement ou pour des raisons évidentes de santé déficiente ! «
Ce préambule est destiné à me présenter.
J’ai vécu à Paris durant 78 ans. J’y ai perdu non seulement mes parents, des frères, mais aussi de précieuses amies de longue date. Pour moi, leur absence fût et demeure à la fois le symbole d’un grand chagrin et d’un manque immuable.
Un jour, après avoir mûrement réfléchi, j’ai décidé de me rapprocher de ma fille et de sa famille. Mais ce n’était pas simple de quitter une ville où j’étais née, où prédominaient des habitudes de vie bien ancrées, où mon coeur restait attaché à des épisodes heureux bien que la plus grande part de mon existence fût quelque peu difficile pour ne pas dire éprouvante.
C’est pratiquement seule que j’ai organisé mon déménagement. Je me suis ensuite adaptée à un nouveau style de vie.
Depuis un peu plus de trois ans que je suis ici à Marseille, j’ai eu l’incroyable chance de rencontrer des personnes extraordinaires. Qui ont une belle âme. Qui sont très présentes et chères à mon coeur.
Je ne m’ennuie jamais. Par réserve, je ne vais pas énumérer tout ce qui me captive, me passionne.
Je dirai simplement que j’ai encore mille choses à faire et à apprendre. En attendant, mais le plus tard possible, d’aller dormir sous d’autres cieux…